A ma gauche, Johnny Cash, the man in black, une des personnalités les plus austères du rock’nroll hall of fame (même si c’était par ailleurs un alcoolique notoire): il a quand même écrit une chanson sur la fidélité dans le mariage.
A ma droite, Elvis, the King, l’homme que l’on a rendu responsable des émois précoces de toutes les adolescentes des années 50. Celui dont le déhanché est entré dans l’histoire avant même le succès de Forrest Gump.
C’est marrant, je trouve pas vraiment d’accroche pour faire partager ça.
Je vais reprendre les termes de l’interprète, c’est plus simple…
Ce qu’on demande à un artiste pour entrer dans l’histoire, c’est de personnifier un courant culturel. Ce qu’on demande à un chanteur en 1959, c’est de personnifier le Rock’n Roll (ce que tente désespérément Johnny Halliday en France depuis environ 50 ans, malheureusement pour lui – et pour nous – sans succès). Mais le problème, lorsqu’on devient une icone, c’est d’être souvent imité, jamais égalé. On cherche la recette, les trucs en plus, quitte à sombrer dans la caricature. Et lorsque Johnny Cash s’amuse, avec succès, lui, à “imiter un chanteur de Rock qui imiterait Elvis”, ce qu’il montre du doigt, c’est le point auquel le King en est venu à personnifier le Rock. Je crois qu’en fait, le message, c’est : be yourself, man.
Oh et puis merde, regardez, les amis, c’est marrant, c’est touchant, et ça met de bonne humeur.
A ma gauche, Johnny Cash chante Heartbreak Hotel, un des premiers succès du King.
A ma droite, Elvis chante Folsom Prison Blues et Walk the Line, les premiers succès de l’homme en noir.