De l’Amérique non mondialisée

Deux-trois choses à savoir sur les CupCakes

– la première c’est qu’on appelle ça un cupcake parce que ça doit se manger avec une tasse de thé. Seulement une tasse de thé. Dans les heures qui suivent l’ingestion d’un cupcake, ne surtout pas boire d’alcool. En effet, a valeur calorique de cette chose est inversement proportionnelle à sa valeur nutritive. Avril 2007 : je mange 2 cupcakes à 16h, je prends 2 bières à 20h, je m’endors morte bourrée devant le Rocky Horror Picture Show à 00h (après des exploits que je ne relaterai pas ici pour ne pas choquer notre public jeune). 31 octobre 2007 : je mange 2 cupcakes en creusant des citrouilles, je prends 2 caïpirinhas dans un bar de West Village, j’acclame en me dandinant le déguisement “Britney Spears aux VMA” dans un bar gay d’East Village. Avril 2008 : je mange 1 cupcake à 18h sur la pelouse de Columbia, je bois une bière dans East Village, une dans Brooklyn, et je me casse la gueule à minuit en jouant à Guitar Hero.
CQFD.

– la deuxième c’est que c’est réellement introuvable en France, apparemment. J’ai cherché cherché cherché… visiblement, le seul endroit serait un Starbucks (mais vu la qualité des pâtisseries Starbucks, peut-on encore parler de Cupcake? J’en doute). Autant, en cherchant, on trouve des bagels à Paris. Le cheesecake, proclamé “spécialité new-yorkaise certifiée”, on en trouve sans mal. A commencer par n’importe quelle boulangerie, où on nous prend de plus en plus pour des buses en nous vendant sous le label “Fraisier” rien moins que du Cheesecake. C’est un scandale, le fraisier est une réalité totalement différente, et ça me révolte. Amis gourmands, unissons-nous contre cette supercherie. Mais le cupcake… C’est la réalité américaine qui n’a jamais passé la frontière française, visiblement. Serait-ce la partie de l’Amérique qui échapperait à la mondialisation?

– la troisième, c’est que c’est un objet de fascination girly absolue. Fascination pour les couleurs, pour ce qui est niaisement sucré, pour l’inébranlable Sex and the City? Le mystère reste entier. Des blogs entiers y sont consacrés, prenant en photo les plus excentriques, sur fond de nappes à carreaux roses ou de chats en porcelaine (pour le côté Grand Mère sait faire un bon café). Concession: c’est vrai que le cupcake est terriblement photogénique (cf. infra). Le cupcake est à l’Américaine consensuelle ce que le macaron est à la modeuse/wannabe modeuse parisienne/wannabe parisienne. Si vous allez chez Ladurée à Paris, vous irez immanquablement chez Magnolia à New York. A ceci près que l’un cultive une image de marque luxe quand l’autre revendique son côté petite pâtisserie tradi de grand-mère. L’urbaine américaine a la nostalgie de sa campagne perdue, quand l’urbaine française a besoin de faire ses preuves en affirmant son identité parisienne. Connaissent-elles seulement le côté obscur et trashy de cette délicieuse petite pâtisserie (cf. supra)?

Pour finir, il s’avère que les gens n’aiment pas vraiment le cupcake. Ils trouvent ça joli, et c’est chic d’avoir quelque chose de joli à côté de son thé, mais en général, c’est considéré comme écoeurant. Sauf que moi, j’aime la crème au beurre d’amour.

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