Britney vs. Amy

Au risque de réchauffer de bien vieux plats, je tiens à signaler qu’aujourd’hui était un jour important dans la culture pop américaine. Ces jours importants se divisent en 3 catégories:

– les Oscars

– la sortie d’un album de Madonna

– la diffusion d’un clip de Britney Spears

Cette taxinomie est certes discutable, mais comme dit le dicton, les temps changent.

Aujourd’hui était un de ces jours : Clip de Britney Spears ( les deux autres catégories ont été des ratages monumentaux de ces derniers mois).

Entendons-nous. La seule chose qui me touche chez Britney Spears, c’est la façon dont elle gère sa dépression en public. Ses post-partum consécutifs, ça me plait. Son mariage raté, aussi. Sa boule à Z restera dans ma mémoire comme un des moments de glauquerie les plus brillants du monde.

A l’inverse, ses fantasmes en James Bond Girl, ses rapports avec les éléphants ou sa joaillerie Bulgari, je m’en bats l’œil (cf. les clips de Womanizer et de Circus). Jusqu’ici le dernier album confirmait un peu mon sentiment de l’an passé sur le fait que Britney est tellement plus intéressante en épave dépressive.

C’était jusqu’à la vidéo d’aujourd’hui. If you seek Amy est une des chansons très moyennes du dernier album (je sais de quoi je parle, j’ai eu l’honneur immense de me le faire offrir à Noël). Rengaine au son passéiste, du Britney cuvée  “je suis une oie blanche qui tente de se dévergonder” (sooooo 2001), mâtiné d’un jeu de mots foireux qui fait jaser les pauvresses en mal de sensations fortes  (If you seek Amy = “F.U.C.K. me” en phonétique, trop haha hihi haha ho, quoi – Lindsay Lohan en a parlé sur son Myspace, c’est te dire le niveau), on se dit “Britney est restée une bad girl parce que le peuple veut la fucker”. Ouais. Paye ta subversion.

Jusqu’ici, ça partait mal et le clip s’annonce pas mieux. Un truc à mi-chemin entre “My Prerogative“, “Piece of Me” et “Slave 4 U“*. Bref, pas nul mais archi-réchauffé donc inintéressant au possible. C’était compter sans la pirouette finale.

La chambre d’hôtel de ces dépravés héroïnomanes cuir-et-chainophiles se transforme en coquette maisonnette très neo-con suburbia. Britney tombe le dépoitriné indécent, le charbon sur les yeux et la cascade blonde d’actrice porno, cache ses partenaires de débauche, et se transforme en parfaite housewife des années 50, accompagné du mari aimant, des deux charmantes têtes blondes afférentes et présente une apple pie aux paparrazzi massés sur le pas de sa porte.

Ce changement de décor, tel un Fuck You magistral, semble dire au public “c’est cette personne que vous voulez voir? Alors c’est celle que je vous montrerai.” (du reste, y a tout un discours sur l’authenticité de sa personna provoc’, mais je m’en tiendrai là pour le moment)

C’est génial, j’adore cette fille. Genre d’amour.

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*Vieux clips de Britney, pour les trashophobes qui regardent que France 5 (merde, quoi – ils se reconnaitront)

4 thoughts on “Britney vs. Amy

  1. Waou ! Oui pareil de l’analyse britneysques, j’en veux tous les jours… mais bon, elle nous refait le coup “je suis rangée des voitures”. Laissons-la mûrir 2-3 ans.

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