Lola, c’est le demi-chat de ma mère (c’est-à-dire qu’elle a la garde partagée).
Au départ, c’est un chat sauvage. Abandonnée dans un parc à sa naissance, sans doute.
A environ 1 an, elle fait sa première portée. Quelques mois plus tard, un de ses petits lui fait sa deuxième portée.
C’est à ce moment qu’elle se planque sous notre immeuble. Elle est recueillie par des voisins, ceux du rez-de-chaussée, ils la stérilisent et l’adoptent plus ou moins. Quand ils déménagent, elle refuse de les suivre. Elle revient dans l’immeuble.
Seulement, minuscule chat de gouttière qu’elle est, Lola se fait régulièrement courser et castagner par les autres chats de la résidence.
Ma mère et une autre voisine, celle du 2e, se la partagent pour la protéger au moins la nuit. Elle apprend à être domestiquée, à fréquenter une litière et à se nourrir de croquettes.
Maintenant, elle est protégée aussi le jour, parce que depuis 3 semaines, en plus d’être persécutée par l’ensemble de la population féline du quartier, elle s’est empoisonnée, et ça a déclenché de l’épilepsie chez elle (le vétérinaire de ma ville est devenu très riche).
Voilà. C’est une histoire de chat et j’aime pas les chats. Moi vivante, je deviendrai jamais une fille à chat. Cela étant, c’est une histoire de quartier, dans une banlieue de classe moyenne, ça change.
Et surtout… Abandonnée, violée, incestuée, persécutée, empoisonnée, recueillie… quand je regarde ce chat, j’ai l’impression de lire la version féline d’un roman de Victor Hugo.
Ah ben merde!
J’aime pas non plus particulièrement les chats, mais là, ca fait beaucoup pour une seule bête!
Je la trouve assez fascinante. Disons que c’est un chat con, et puis tu te rappelles tout ça, et tu te dis “respect”, un peu, genre (respect, mais con)