He’s such a jerk. Dude, what a piece o’shit…

Petit précis de langage à l’usage des adulescent(e)s voyageant sur le Nouveau Continent

En regardant la bande annonce en VF pour Jennifer’s Body (film culte en puissance), j’ai été sidérée par le point auquel les doubleurs sont à côté de la plaque. Les dialogues etaient affligeants de platitude alors que c’est quand-même estampille Diablo Cody… La conclusion que j’en ai tiré, c’est que ces films doivent être vus en VO pour saisir le phrasé plein de charme des 15-35 ans américains. Oui, 15-35 ans. Y a les early adopters et les victimes du jeunisme, mais tout le monde est dans le même panier, dans cette affaire. Donc revenons sur ces basiques qui feront de vous la star des conversations outre-atlantique, ces petites choses qui ne se trouveront jamais dans une méthode Assimil et encore moins au Wall Street Institute.

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L’adresse.

Pour s’adresser à quelqu’un, il y a plusieurs termes. Le choix de la neutralité, c’est de dire “guys“, ça marche pour garçons et filles, et c’est collectif.

Entre hommes, c’est simple: “Man.” Dude et Bro? C’est-à-dire qu’il n’y a de bro qu’en situation de confrontation avec des hos, donc à l’Université (Bros before hos, man) et Dude ne fonctionne pas trop trop dans ma partie du continent américain, je sais pas comment ça se passe en Cali. Le rituel d’approche entre homme sera donc de l’ordre de la virilité amicale: “Hey! What up, man?” C’est beau, un mâle en société.

Quand on passe de l’autre côté de la barrière sexuée, c’est plus complexe. Disons que la camaraderie féminine se situe quelque part entre la vierge et la putain. Une fille appellera son amie “lady” ou “bitch” suivant l’humeur et le moment de la journée. Meaning: quand il faut payer le loyer, tu auras droit à “Hey Lady, did you think of dropping your rent today?”, mais quand il s’agit d’aller faire une soirée bière/jägermeister (les Américaines sont plutôt très classes), ce sera plutôt “Heeeey what’s up, bitches!!!!!” (ou sa déclinaison, “sup slutz“, un favori personnel, j’aime bien l’allitération).

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Savoir être naturel dans une conversation, c’est aussi user et abuser du jargon superfétatoire local:

I mean/like/you know/kinda: ces mots ne sont rien d’autre que des respirations dans la phrase et sont d’ailleurs fort pratiques pour réfléchir à la suite de la phrase. En plus, on peut les combiner c’est toujours très ludique.

really/totally : on t’a déjà parlé de l’inexistence de la demie mesure chez les Américains? C’est juste vraiment trop le cas, en fait.

so: un peu dans la même veine que l’entrée précédente, mais plus intéressant grammaticalement, donc on l’isole. L’utilisation peut aller du “that’s so great” à “I’m SOOO not going with you to this lame club”, etc.

Parlant de la surenchère proverbiale des Américains, il est intéressant de voir que c’est une chose très modulable. Quelque chose d’un peu drôle sera “hysterical“. A l’inverse même la pire des insultes sera juste “offensive“. A méditer.

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Lost in translation

Il faut savoir que certains mot anglais de notre phrasé  franchouillard ne font pas vraiment partie du répertoire outre-atlantique. “No Life” n’existe pas (c’est geek ou nerd – ou loser, mais c’est cruel), le verbe “loser” n’existe pas (to lose = perdre, point), et “cool” est franchement pas trop employé (je dirais bien que c’est has-been mais même pas: les vieux disent “good”). Plusieurs déclinaisons à notre “cool”:

– Sweet! – ça veut dire que tu trouves quelque chose trop chouette. la prononciation compte beaucoup. Ca peut être léger et frivole, ou accentué. Dans ce cas, il faut dire “se-wiiiit”

Dope -là c’est tellement cool que ça mériterait de faire la une de NYLON, de Technic’art et de Wired à la fois. Wowzer.

– That’s hot! really really hot – tu trouves toujours ça très cool, mais t’es aussi super bourré. Note la répétition et la surenchère superlative.

A l’inverse, des expressions ringardes chez nous sont encore assez usitées ici: pour imposer un point de vue ou mettre un terme à une discussion, penser à placer “period” en fin de phrase. Period = point-barre, en somme.

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Ok, maintenant, apprenons ensemble a être une pouffe (pardon, une hot betch)

Déjà, il faut savoir interjecter à mort, pousser toutes sortes de couinements traduisant l’état d’esprit:

Yay!!, déclinable avec une infinité de “a” et de”!” –  humeur enjouée. Le “yay” est une version beaucoup plus enjouée que “yeah” (qui n’existe pas vraiment à vrai dire – c’est juste pour dire “oui”, quoi)

Ew, déclinable avec une infinité de “e” – dégout total et absolu. Genre t’as la gerbe tellement ce que tu vois est immonde

Aw, déclinable avec une infinité de “a” (plus c’est chou, plus y a de “a”). Le “aw” est donc une interjection qui signifie la mignonnité, ou même plus, le cœur  qui fond littéralement devant une telle débauche d’adorablerie.

Duh – t’es con, ou quoi? Plus adolescent que les autres (jamais entendu hors d’un film à vrai dire)

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Deux gimmicks que j’aime beaucoup, en cas de compliment:

– la prétention affectée: “Tell me something I don’t know…“, équivalent d’un “Ouais, mec, je sais…”, tout le monde se marre et c’est la folie des gaudrioles avec toi

– la modestie affectée: “Aaaaw… Thanks-u’r-so cuUUte!“, rédhibitoire. Quand on entend “aaaaw“, il faut s’attendre a entendre le mot “cute” hyperaccentué a un moment. C’est tout simplement lié à l’équivocité du terme “cute“. Ce qui nous amène à la section suivante.

Cute a deux sens chez l’Américain(e). Imagine Ashley, prête a sortir, vêtue d’une Fuck-me dress vert pomme pas mure, décolleté pigeonnant et talons de 12. Elle vient vers moi et me demande mon avis, je réponds, naturellement : “I like it, very slutty, that’s fun“. Mauvaise idée, Ashley est vexée et va me regarder de travers toute la soirée. En vérité, il faut répondre ainsi: “Cute. Veeery cute!” En l’occurrence, cute signifie donc “Mais oui! Pour moi aussi, Britney Spears est une fashion icon.” Cute ne veut donc dire mignon que s’il est précédé du “aw“.

Dans la série des gimmicks, nous avons aussi, et en vrac:

– That’s my girl! – j’adore cette expression, c’est la fierté et la solidarité féminine réunies. Intervient quand tu viens de raconter le nombre de pintes que tu as pris la veille avant de gerber dans un taxi/la façon dont tu as envoyé chier la vendeuse de Topshop qui t’avait pris de haut/tout autre exploit du quotidien racontable au brunch.

– Yeah, right… – incrédulité et/ou sarcasme

I know!! – tient lieu de “mais oui!!” ou un “moi aussi!!”

– Random – A l’origine, random signifie “aléatoire” ou “désordre”, donc quelque chose est “random” quand ça n’a pas vraiment de sens. C’est chelou, quoi.

– Gross – dégueulasse, crado, pas classe. Je le classe comme un gimmick rapport à la faculté délirante de l’Américain à être  effarouché et écœuré (grossed out)

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Les acronymes/sigles

Certains sont galvaudés et bien connus: OMG et ses variantes OMFG (notons que ça n’a rien à voir avec le “Oh God” qui relève plus du paradigme “Oh Boy” et signifie la consternation plus que la surexcitation), ainsi que WTF (et WTH – What the Hell)  sont toujours très courants. Du reste, pour un Américain, y a pas de honte a ponctuer ses chats de “LOL”, n’est-ce pas (ça fait partie de la famille des BRB (be right back), TTYL (talk to you later) et autres KTHX (OK thanks!)… Encore plus adolescent, on a le légendaires BFF (Best Friend Forever, à ne pas confondre avec BF – Boyfriend)

D’autres sont moins connus, et reviennent pourtant très régulièrement:

– PMS PreMenstrual Syndrom. Ouh que c’est misogyne, et les seules personnes que j’ai entendues employer ce terme etaient des nanas… En gros, tu l’emploies pour rappeler a une nana son rapport problematique a la gestion de l’agressivite. “Come on, what’s your problem? Do you PMS or what?” Un jour je ferai un post sur le rapport des Américaines aux cliches les plus mysogynes (elles se vautrent dedans avec délectation ou alors elles sont chiennes de garde – et gouines – c’est selon)

– PDA (parfois PD of A) – Public Display of Affection. Aux Etats-Unis, tu fais ce que tu veux, du moment que tu l’imposes pas a autrui. La sanction pour etre PDA? Un passant te dira “Get a room“, equivalent relativement litteral de “Bordel, y a des hôtels, pour ca”

– FUG – très très pétasse, il tient pour “Fucking Ugly Girl“, parfois, on se contente d’un petit “fugly“, joli mot valise particulièrement sympathique. Fugly bitch.

– XOXO – avant Gossip Girl, c’était une ligne poignante d’une chanson d’Elliott Smith (trop pudique pour dire qu’il aimait sa mère, il soupirait “xo, Mom” – ce garçon était très torturé). Au niveau mimétique, c’est qu’en langage smiley, le X représente les lèvres en cœur au moment d’un bisou, et le O représente deux paires de bras qui se rejoignent (le hug)

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Une dernière catégorie, un peu difficile à décrire consiste dans la mobilisation de la culture populaire. Traiter une fille trop gentille d’Hannah Montana ou considérer qu’une autre, un peu défaite en soirée, était très “lindsay-lohanish”, c’est le truc en plus, l’idiotisme par excellence, et le plus dur à comprendre quand tu es étranger.

Un exemple assez parlant, c’est cet échange entre Amanda Seyfried et Megan Fox dans Jennifer’s Body: “Hey Monistat” “What’s up, Vagisil” – sympathiques petites vannes entre copines (bon dieu, comment ça va être traduit, ça????)… Pour te traduire la chose, la dernière fois que j’ai utilisé du Monistat, ça me démangeait sévèrement au niveau du fondement, si tu vois ce que je veux dire. Bref, c’est le tic langagier qui fait de toi un étranger malgré tout, mais que tu es toujours très trèèèès fier de comprendre.

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Pour finir en beauté, les insultes. C’est souvent très graphique à tendance coprophile, cette affaire:

– Pour commencer en termes anatomiques, sachez qu’on ne dit pas asshole (c’est vulgaire) mais A-hole. Eh oui, la censure a été détournée en tic langagier. De la même manière, on remplace assez souvent “to fuck” par “to F“, which is effing cool, you know…

– Douchebag, souvent abrégé en “douche” ou encore en D-bag (en langage texto – marche aussi pour Dirtbag, mais c’est un peu has-been, ça). Techniquement, la “douche” américaine, c’est le lavement vaginal. Tu viens de traiter un mec de Saphorelle ou de Gyn-Hydralin, quoi. Et c’est hyper offensant.

– Piece of shit: où l’on apprend que shit est un indénombrable, donc.

– Toujours dans les dejections corporelles, Jerk, avec sa variante, jerkoff: chronologiquement, il vient apres le boner, si tu vois ce que je veux dire…

– Un dernier pour la route, moron, qui n’a rien à voir, parce que ça veut juste dire “débile mental”, mais bon quand même.

Pour finir, je rappellerai que cette langue est une des plus flexibles qui soit, d’une part parce que c’est de l’argot, donc pas inscrit en lettres de sang sur un parchemin médiéval, et d’autre part parce que c’est de l’anglais, une langue relativement visuelle donc moins rigide. Ainsi, le fait de se comporter comme un douchebag est vraiment tres douchey, et ca s’appelle de la douchebaggery. Ca me rappelle une conversation absolument fascinante a New Orleans, au cours de laquelle deux potes se demandaient s’il fallait parler de moronitude, de moronity ou de moronness. Tarantinesque.

37 thoughts on “He’s such a jerk. Dude, what a piece o’shit…

  1. Yeah, I like it so much!
    (je sais pas comment dire -même en français- à quel point j’ai aimé cet article intelligent et pourtant pas rébarbatif)
    Merci pour le voyage. (ouais, c’est en substance ce que je voulais dire)

    • Nyfah, Cracotte & Jack:
      Aaaaawwww guys!!!! Thank you so MUCH! I mean, it was like, really really fun to go through it, and it’s kinda like hysterical that you like it so much, you know what I mean? Like I really appreciate it.
      Anyway… OK, so… gotta go back to my work, XOX

  2. Je me joins au Crew pour te féliciter.
    Très bel article.
    Effectivement, j’ai aussi tiqué au moment du trailer de Jennifer’s Body, mais relativement pour une toute autre raison: ils disaient “par l’auteur diabolique de Juno”. Et ça, c’est marrant, comme sensation, aussi: sentir que sous le truc se cache une traduction qui s’est faite à la tronçonneuse. D’abord j’imagine bien que la plupart des Français n’ont aucune idée de qui a écrit Juno (si tant est qu’ils voient déjà de quel film on parle…), mais en plus, imaginer que bien entendu il devait y avoir un jeu de mot marrant sur Diablo dans le commentaire original, c’est un peu comme tu dis: t’es un peu fier d’avoir détecter la subtilité. (Même si au final, je ne sais toujours pas ce qu’ils disaient dans la VO).
    Sinon, j’avais aussi remarqué, à l’époque, l’utilisation des “X-words”. Le “F-word”, on connaît, le “G-word”, et autres déclinaisons du genre. Il m’est arrivé plusieurs fois de me décarcasser pour savoir quel mot se cachait derrière l’initiale…

    • Mais carrement! De ce que j’ai vu de la bande annonce, la VF risque d’etre un carnage. Pour le plaisir, un florilege des vannes du film:
      http://www.imdb.com/title/tt1131734/quotes
      (j’aime beaucoup le “I will eat your soul and shit it out, Lesnicky” quand sa pote la vanne sur son usage des laxarifs pour rester mince)

      C’est vrai que j’ai pas pense aux X-words dans la categorie auto-censure qui devient un artifice rhetorique, surtout connu pour le legendaire N-word. G-word, c’est quoi? La tout de suite, je remets pas…

      Dans la serie des oublis, il y a aussi les “awesome” et “terrific”, comment j’ai pu oublier ca…

  3. après l’extase – so american – la relecture attentive aux détails – so…:

    – “boner” : je comprends pas

    – NB : en frenchie aussi “shit” est parfois un indénombrable
    (exemple : “Aujourd’hui je fais vraiment de la merde”)
    (ou : “Ce film, c’est de la merde en barre”)
    (avec de beaux partitifs, qui marchent aussi au sens littéral :
    “J’ai plein de merde sur ma veste” / “J’ai plein de café sur mon veston”)

    Bien sûr dans d’autres cas, c’est un dénombrable :
    “Ce mec, c’est vraiment une merde”.
    “J’ai encore marché dans une merde”.

    • – “boner” c’est la trique, en fait. Ca me fait automatiquement penser a Beavis and Butthead, je crois

      – sinon, interessant cette analyse grammaticale de la merde!! (eheh)

  4. on en discutait hier:

    “anal” = celui/celle qui lave et range tout le temps -> cf. (500) days of summer Zoe Deschannel “I’m very anal” ou real life situation “your cats are filthy and dirty i need to clean that up everyday” “I can’t believe you’re so anal”

    “Idiosyncratic” = se dit d’une personne pour un equivalent strict de zarbi: “oh geez, this guy was so idiosyncratic”

    “Mofo” = abreviation de MotherFucker avec un connotation positive: “Peter? he’s definetely a Mofo” Peter est un bon hustler

    • – “anal” c’est hyper mal traduit aussi dans (500) days of Summer. Zooey Deschanel dit “they used to call me anal girl” ce qui fait que le mec manque de s’etouffer dans sa ginger ale, et en francais ils ont transforme ca en “on m’appelait l’enculeuse de mouche”. C’est juste pas le meme sens. En meme temps pour garder le sens ET l’ambiguite, ca doit etre impossible…

      – “idiosyncratic” me fait super marrer, parce qu’en francais ca fait tres khagneux alors qu’ici ca peut etre dans une conversation badine… ca fait bizarre, la premiere fois!!

      – je connais pas “mofo”, c’est mignon!

      • 1. Ce qui me dégoûte d’avoir vu (500) jours ensemble en VF (oui oui en VF, saletés de cinés de banlieue, même pas en VO sous titrée grrr)
        2. je ne crois pas qu’ils aient traduit par enculeuse de mouche (m’en souviens de cette scène mais pas du tout de cette expression dans la bouche de Zooey) mais bien par le terme “anal”. Tu peux me rappeler le contexte ? Pourquoi elle parlait de ça ?

        • ah en fait c’est dans les sous-titres qu’ils ont traduit comme ca alors. En fait, y a un pot a la boite, et J. Gordon-Levitt lui explique qu’on l’appelait “Mr Neat and Clean” ou un truc comme ca quand il etait plus jeune, a quoi elle repond “they used to call me anal girl” – mais je me demande du coup comment traduire litteralement “anal” us par “anal” francais permet de conserver l’ambiguite de la situation, j’avoue…

  5. là tout de suite, je ne me rappelle plus comment ils ont traduit, mais pas enculeuse de mouche c’est sûr, ce que je me souviens effectivement, c’est que la trad était pourrie car je n’ai pas compris le rapport entre le surnom français et la manie.

    ceci dit, toute la VF était pourrie, comme quand j’ai vu Ce que pensent les hommes aka He’s Just Not That Into You, déjà au niveau du titre, ça foirait sévère.

    Et toujours la même salle de ciné, c’est dommage que j’habite dans un trou pourri et qu’elle se trouve à 2 bornes de chez moi !

    • ah oui, le titre francais de “he’s just not that into you”, un hors-sujet complet… a croire que les mecs savaient meme pas que c’etait une citation de sex and the city…
      cela dit, les idiotismes doivent etre la chose la plus complexe a traduire au monde. c’est pour ca: mieux vaut ne pas les traduire et les comprendre, dou ce post, CQFD, tout est dans tout et reciproquement!

    • eheh i sont marrants ces ricains…je trouve ça plutôt pas mal de se dire qu’outre-atlantique, on pond des discours sur French woman et comment elle déchire.
      Du coup vu d’outre-atlantique mais côté France, on a l’impression que dès qu’on va poser notre pied (féminin) (français) aux Etats-Unis les hommes vont tomber comme des mouches..Fort rigolo

      • ouais, c’est assez flatteur dans le style. et quelque part, y a du vrai, au sens où, même si perso, je me sentais pouilleuse l’an dernier en sortant pas coiffée, pas “habillée de lumière” le soir, mes colocs trouvaient que c’était un peu l’audace dans la vie (elles auraient pas osé). après, étaient-elles polies? je ne sais…

  6. Ou comment se rendre compte qu’on a beau regarder tout en VOST, ce n’est pas pour ça que l’argot américain n’aura aucun secret pour nous :-)

    Intéressant ton article, en effet. Bien que je ne sois aucunement un expert en la matière, j’ai souvent été troublé par l’approximation de certaines traductions dans les sous titres de séries ou films en VOST… et je ne parle pas des VF. Ce qui est paradoxal, c’est que nous semblons beaucoup plus puritains en France en la matière: TF1 censure régulièrement les jurons et les affadit complètement (ce qui est bien avec la TNT aujourd’hui c’est qu’on peut regarder les séries américaines en switchant entre la VO et la VF et s’en rendre compte). Un “Fuck You” sera traduit par “Va te faire voir” alors que ça me semble un peu proche d’un “Va chier” (mais je me trompe peut-être). Je n’ose pas imaginer ce que donnerait une série comme Skins en VF, où la façon de parler conditionne totalement l’esthétique de l’ensemble.

    • le doublage édulcoré vaut pour les films, pas pour les séries: les séries sont en général assez prudes de l’insulte, rapport à l’heure de diffusion. et ça va peut-être te choquer, mais aux us, les films diffusés à la télé sont eux-aussi doublés. exemple: dans bridget jones (ouais….) un personnage aime bien dire fuck tous les 3 mots – elle a dû reposer sa voix pour la télé américaine et remplacer les “fuck” par “freak”. mais ça, ça vaut pour les chaînes publiques sans abonnement, les autres, je sais pas…
      par exemple, je sais même pas si et sur quel network est diffusé skins aux us (les anglais sont plus francs du collier sur le juron)

      • Ah je ne savais pas qu’on redoublait les films aux US! Effectivement je trouve cela choquant car ce n’est pas respecter l’intégrité d’un film et la volonté initiale des scénaristes! Je crois qu’en France on a moins ce problème car de toute manière le cinéma ne pouvant pas être financé sans être pré-acheté par les chaînes (ce qui explique sans doute la difficulté pour les films de genre de se faire une place chez nous), les films sont de facto pensés en fonction d’elles. Et comme c’est souvent Canal +, chaîne payante, qui est le principal pourvoyeur…

        Skins est diffusé sur 4 Brand New (et en France sur Canal +, Virgin 17 et Filles TV).

        • En même temps, les networks modifiant les films annoncent la couleur avant la diffusion, et ce n’est qu’un aménagement pour le csa local, c’est pas non plus dramatique. c’est juste un peu chiant sur le moment, mais bon, ça n’a pas de prétention à se substituer à la version de départ…

  7. Pingback: Jane Austen meets 50 Cent « Virgoblog

  8. Hé salope !! Cet article est vraiment fascinant !! Ca c’est ma fille ! Je suis siiiiii fière de toi. Virgo fait la loi !!!!! C’est de la pure drogue.

    (hahaha. Ca c’était juste pour mon traumatisme d’avoir entendu, un jour, des Américaines parler.)

  9. Ah mais j’allais oublier un des mes preferes

    “I’m on a mission” veut dire que tu fais un truc important et que tu n’as pas le loisir d’expliquer ce que tu es en train de faire aux gens que tu croises (en gros tu vas refuser de repondre a la question “hey man, what are you up to?” – ce qui est tres impoli).
    “I’m on a mission” est souvent suivi “catch you later”.

    a combiner avec bro/dude/man

    • ah je connaissais pas celui-là, ça doit être parce que mes girls sont toujours polies et amènes avec moi! – tes bros sont pas très cools avec toi ;)

  10. Ahahaha, ton post m’a fait bien rire, très complet en plus ! Si je peux me permettre de rajouter un acronyme : VPL (Visible Panty Line), classe !
    En Australie, on ne dit pas bro ou man, c’est mate pour tous, filles et garçons.
    Ah et sinon, duh ce n’est pas que dans les films, je l’entends souvent et je le dis parfois (pour référer à ma propre bêtise !).

    • Je connaissais pas VPL (en revanche, dans le même registre, je connais le “camel toe”), mais on retrouve bien là la grande classe à l’Australienne! Merci de cet ajout!
      Pour “duh”, je l’ai entendu depuis, mais j’arrive toujours pas à me l’approprier!

    • ahah! les richesses de la langue parlée américaine sont insoupçonnable, chaque jour, je pense à un nouveau truc que j’aurais dû mettre dans cette liste!

  11. Le langage des ados américains n’est pas vraiment loin du langage des Canadiens Francophone , c’est à dire les Québécois,entre 15 ans et disons…25 ans ,peut-être un peu + ? Je sais , je devrais pas dire ça. Ça nous fait passer pour une gagne d’épais mais ça me fait rire. il est vrai qu’on utilise beaucoup d’anglicisme, donc beaucoup d’expression anglophone même si on a aussi les nôtres. Qu’es-ce que vous voulez on (Les humains en général) a souvent tendance a copier sur le voisin. Alors Canadiens/Américains…it’s sometimes the same thing..

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