Halloween, c’est la fête des enfants, du trick or treat et du dark. Cela dit, à New York, ou plutôt sur Manhattan, ça ressemble finalement assez peu à une fête familiale et beaucoup plus à une frénésie semblable à celle que connaît la Nouvelle-Orléans pendant Mardi-Gras. La fête consiste en un bon vieux carnaval des familles en somme.
L’activité incontournable, c’est aller voir la parade dans West Village, peut-être moins pour le défilé que pour profiter du public qui y assiste. La suite logique, c’est de traîner sur Bleecker Street, une des rues les plus touristiques et les plus putassières de la ville, de compter le nombre de Wonder Women, de slutty Blanche-Neige et de Lady Gaga, de se faire photographier à côté du courageux qui s’est déguisé en Michael Phelps (ie. en slip de bain) ou du marrant qui est venu en Oscar, de se foutre de la gueule du bellâtre qui rentabilise son abonnement à la salle de sport en se déguisant en satyre (= torse nu), de participer à l’hystérie collective occasionnée par le travestissement, entre quasi-nudité et horreur. Le costume, c’est l’occasion pour cette catégorie de la population (jeunes adultes souvent célibataires) de tomber ses inhibitions via un rôle joué.
photos trouvées sur le site Halloween NYC (blame it on the rain…)
De ça au mythe des femmes qui montrent leurs nibards sur Bourbon Street en février, la seule différence réside dans la possibilité de se promener dans les rues de la Nouvelle-Orléans avec son Hurricane à la main (Hurricane = littéralement, 1 pinte de rhum très sucré donc très facile à boire). Les photos seront juste un peu plus individualisées, à cause des costumes.
Du reste, je n’ai pas l’intention de vous gonfler avec le carnaval, le rituel d’inversion, etc., l’Hypokhâgne, c’est le passé. Juste, à voir, c’est chouette. Y participer, c’est mieux. Bien entendu, à côté de ces fetards invétérés, il faut compter ceux qui fuient le mainstream trashy, du professeur de Columbia qui organise une contre-soirée baseball et refuse d’ouvrir aux gamins déguisés jusqu’aux brooklynites qui fuient Manhattan comme la peste. Ceux-là maintiennent le bon vieil adage selon lequel sortirle samedi soir, c’est tacky. Ils vont boire des bières dans le quartier et apprécient l’esprit indie des costumés locaux. En effet, à Brooklyn, le but est moins d’être slutty, et plus d’être rigolo (un big up au mec déguisé en lave-linge pour Halloween 2008). Le costume n’est pas acheté à l’Halloween Store de Broadway et 12e, mais fait maison. En ce qui me concerne, j’ai voulu apporter un peu de Brooklyn à Manhattan. Je voudrais particulièrement remercier les blogs de fille, pour nous avoir rebattu les oreilles avec la mode “boyfriend” (jeans, boots, blazers et que-sais-je) sans lesquels je n’aurais jamais pu concevoir mon costume…
GREAT PICS !! We also took a bunch of photos – see if you can stop yourself :) !!
http://fashionableearth.org/blog/2009/11/02/a-very-nyc-halloween/
Kthx! I love the overpresence of Lady Gaga in your pics, very true to what was going on Saturday night in the Village!
Cool ! Nous aussi faut qu’on poste nos photos de H. in the Castro, assez Slutty, version plutôt masculine of course…Mais une mention spéciale pour les briques de légo qui s’emboîtent (…), la manique (vous savez, le truc pour sortir les plats du four) géante et la nana avec la tête coupée sous le bras.
ah oui je veux voir ça!!! et vous vous êtes déguisés, vous (avec le bébé en pumpkin)?
y a 2 ans, on a croisé un couple déguisé en prise (subtil!) et cette année, une nana déguisée en “twister”, ce jeu où on doit poser les mains et les pieds sur des pastilles de couleur (genre slutty, mais drôle!)
Presque ! Elle était dans l’écharpe de portage…qui est orange :) ! nous on était un peu déguisés mais pas très spectaculaire par manque d’anticipation… photos à suivre
moi j’ai trouvé mon costume la veille! mais j’avais déjà presque tout à la maison, j’ai juste dû aller mourir à l’halloween store pour le chapeau melon, le jour-même (expérience à NE PAS faire!)