Quand on fait un blog sur New York, on veut avant tout montrer que c’est une chouette ville, et que tout est super, insolite, glamour, mode, etc.
Mais parler de New York sans parler du dégoût c’est rater une partie quintessentielle de cette ville: les écureuils qui ne sont jamais que des rats avec une queue touffue, les vrais rats qui colonisent le métro, et les odeurs. New York est une ville qui pue (et qui malgré tout conserve son charme). Parmi ces odeurs repoussantes et typiquement new-yorkaises, pour moi, il y a l’odeur des cahutes à hot-dogs et bretzels. Plus précisément, celle qui se trouve à Union Square sur Broadway et 14e à côté de feu Virgin Megastore et du grand AMC. Plusieurs fois, j’ai eu l’occasion d’y passer en ayant un peu trop mangé (ou trop bu la veille), et à chaque fois, mes intestins et mon amour-propre se son livré une lutte intense (mon amour-propre a gagné à chaque fois – peut-être qu’un jour je vous raconterai mes vomis en espace public manhattanite).
Changement de décor.
Une autre odeur terrifiante, toujours de haute gastronomie, mais plus panaméricaine, c’est l’odeur du Subway.
Ça me fend l’âme de le reconnaître, les mecs du Subway d’Albany, c’était mes meilleurs potes. Concrètement, le Subway d’Albany se trouve au 4e étage de mon bâtiment. Dans un rayon d’1 km, l’alternative au Subway, c’est des Tacos (bons, mais tacos quand-même). Je suis en train d’achever mon 3e et dernier mois à Albany. Je peux dire que j’ai mangé 4 repas sur 5 dans ce Subway. C’est-à-dire que j’y ai une carte de fidélité, et que les employés de cette chaîne de mal-bouffe impersonnelle sont devenus mes potes. Les deux nanas obèses et le mec sans libido commentent chaque jour mes tenues, ne prennent même plus ma commande, ils savent ce que je prends. C’est un vrai statement, et c’est encore plus fort si je te dis que je n’y ai pas grossi. Pas trop du moins.
A vrai dire, déjeuner au Subway, c’est très crade et très jouissif à la fois. Le must-have, c’est le big Philly Cheesesteak. Concrètement, c’est, dans un sandwich, de la viande de boeuf coupée en fines lamelles qui t’attend patiemment dans ses 30 variétés de graisses saturées. Tu agrémentes de fromage fondu et tu fais griller le tout. Ensuite, tu as la possibilité de rajouter un assaisonnement (meaning tu peux remettre du gras par-dessus tout ça!). Autant le dire, j’ai renoncé au big Philly Cheesesteak assez vite – je venais de m’acheter mon slim noir. J’ai essayé assez vite de limiter la casse via une parade de type “tous les végétaux disponibles doivent remplir mon sandwich”; ça marche relativement bien, mais ça n’enlève pas l’odeur. Jusqu’au 11e étage de mon bâtiment, on est imprégné de Provolone/Cheddar fondu. Je travaille dans un Leerdamer géant. Quand j’entre dans l’ascenseur, un courant d’air me transporte dans une marmite de Mac&Cheese, sans les macaronis. Cheesy, en argot, c’est quand ce qui était censé être bon devient écœurant. Au bout de 3 mois c’est devenu tellement insupportable que même pour mon sandwich de crudités, je peux plus aller au Subway.
Depuis environ 2 semaines, alimentairement parlant, mes journées se passent ainsi:
– réveil/petit déj’
– 13h – j’ai faim. Je me rappelle que je dois manger à Subway. J’ai la gerbe. Je passe le déjeuner.
– 17h – j’arrive en état d’hypoglycémie au coffee shop. Je me gave de cookies pour oublier.
– 21h – je me jette sur mon premier vrai repas de la journée comme la vérole sur le bas clergé breton.
– 2h du matin – j’arrive pas à dormir, trop mangé.
Répéter à l’envi.
Après 3 mois, la trashiness de cette ville a perdu de son pittoresque depuis qu’elle joue avec la santé de mes intestins. Je suis alimentairement sinistrée.
Il est temps que je quitte cette sympathique capitale provinciale.
*compassion*
depuis le royaume de la bouffe qui se la joue saine (lowcarborganicfreshlocal…)
cela dit on a aussi bien sur le reste, en particulier un subway sur le chemin de la fac depuis le Bart et je dois avouer que le cheesesteak advertisé en vitrine m’a toujours intriguée. dieu merci il est trop loin de mes archives !
Ah ouais, nyc développe aussi cette tendance organic/local, etc. Le terme “locavore” avait même été inventé pour fêter ça y a environ 2 ans!
Moi, je fais Subway parce que j’ai pas d’autre solution! Si tu as d’autres options, continue de fuir!
Comment ça “feu Virgin Megastore” ???
Je dis non !?…
(c’est relou que Google-street soit pas en live, en fait…)
D’ailleurs, moi c’était plus les brochettes un brin grillées qui m’écoeuraient plus, sur Union Square.
Sinon, tu le crois, tu le crois pas; il me semble bien que je n’ai jamais mangé chez Subway, à NY…
Ah merde, c’est peut-être un peu brutal de te l’apprendre comme ça… Il a disparu en mai dernier, en fait… Quant aux brochettes… ben ouais, alors, c’est peut-être ça, l’odeur immonde, j’ai jamais réussi à identifier pourquoi cette cahute m’indisposait plus que les autres. Je pensais que c’était les bretzels, mais là encore, y en a partout. Ca doit être les brochettes.
Pour Subway: je le crois! J’y serais jamais allée si j’avais eu le choix, je le maintiens!
Nan mais attends, y’a quoi à la place ???…
Glups, j’ai peur de te répondre une bêtise, donc on va dire qu’il y a rien pour le moment…
heureusement, fin décembre est synonyme de soupe aux épinards, béchamel sans gras, et légumes franchouillards….
Courage meuf!
(ils ont pas les soupes covent garden aux States???)
Eh mais tsais que là, 1 repas sur 2 c’est épinards béchamel, en effet. Et sans gras, la béchamel. Je profite de cet espace pour te demander:
Fanny, tu peux dire à Clément que SI, on peut faire de la béchamel sans beurre? Que oui, c’est plus compliqué, grumeautiquement parlant, et peut-être légèrement moins real-life, mais tout à fait acceptable et faisable?
Parce que la dernière fois, 1 demie plaque de beurre, il voulait mettre (tu penses, j’ai failli pas m’en remettre)
Et sinon, pour Covent Garden… Sad but no. Ca me manque, cette affaire. Mais, oh, y a les soupes Trader Joe’s, je pense d’ailleurs que tu pourrais développer une certaine passion pour Trader Joe’s, meuf.
Alors Oui, on peut faire de la béchamel sans beurre. Rappelons cependant à Clément que j’étais moi-même fort suspicieuse avant de voir la chose en acte sous mes yeux.
Une demi plaquette de beurre c’est beaucoup, je reconnais. Mais tu me connais, tout ce qui est gras dans la préparation des plats j’aime bien…
1 partout balle au centre
NB : par contre, tu sais bien que le côté lait écrémé, ça, ça ne passera jamais à mes yeux, hihihihi
Trader Joes’, ça me botte. Mais ici, à ma connaissance ça existe pas, mais je vais ouvrir l’oeil et, le cas échéant, la bouche
Ah mais ça risque pas d’exister en France, c’est une chaîne de supermarchés! Mais des supermarchés qui proposent leurs propres produits et ceux-ci sont souvent très bons (meilleurs au goût, plus naturels et moins cher). C’est un peu comme si les produits Monoprix Gourmet étaient moins cher qu’une marque Repère ou Budget à la con. Tu adorerais!
De te lire, j’ai le gerboulis. Je n’ai jamais testé le subway mais là, de suite, j’ai pas envie (mais je sors de table aussi)
Ah mais faut pas, hein! C’est comme MacDo, sauf que c’est des sandwich-baguette au lieu d’être des burgers. Et puis faut voir les baguettes!
… “comme la vérole sur le bas clergé breton” ??
ouais, elle est bien celle-là
:) :) :)
Virgo! Stop le subway. Au taf j’ai un Au Bon Pain, cette chaine pseudo française qui n’a rien de francais. C’est pas bon mais au moins y’a des aliments frais. Fais les courses au Whole food et fais toi des petits plats en avance (j’avoue ca demande de l’organisation) ou bien… Bah j’sais pas… Moi je mange tout bio ici parce que bio c’est a peu notre standart pour “bouffe normale” en France. Donc je suis pauvre parce que ca me reviens trop cher par mois! Ahah cercle vicieux. Bref. Compassion. Je sais ce que c’est. Peace from BK
Attends, mais je demande que ça!
(en vrai, moi, je suis plus une fille Prêt à Manger dans le genre snack de midi)
Mais je maintiens que je fais avec les moyens du bord; l’alternative à Subway ici c’est a/McDo, b/tacos. Ah ça oui, j’irai mieux quand je serai sortie de mon exil albanais et revenue à la civilisation (dans notre étude, civilisation = NYC)
J’ai mangé deux fois au Subway, une fois en Nouvelle-Zélande, une autre en France. La première j’ai pas pu finir tellement c’était immonde. En plus c’était dans un truc perdu au fin fond de la cambrousse, les tables crasseuses étaient vides, la porte ouverte laissait entrer le froid, les serveurs nous observaient du coin de l’oeil, l’horreur quoi ! Mais je me suis dis qu’il fallait réessayer, que je n’avais sûrement pas pris les bons ingrédients, etc… du coup, la deuxième fois je l’ai fini grâce aux conseils subwayniens d’une amie. Mais c’était la dernière fois !
Je crois que ce qui me gonfle le plus avec ce sandwich, c’est le pain ! ou devrais-je dire : ce-truc-mou-bourré-d’air-sans-consistance qui fait office de pain…
Ah ben voilà, voilà que je viens d’évacuer ce traumatisant souvenir :)
Et sinon, y’a pas des salades au subway ?
Amis victimes de la malbouffe, unissons-nous!
J’avoue que le pain me révulse un peu aussi (le pire, c’est qu’ils se targuent de le cuire sur place). La parade, c’est de prendre le flat-bread, c’est un peu comme du pain pita, et en plus c’est grillé.
Sinon, oui, ils ont des salades, mais ça n’enlève pas l’odeur de fromage fondu dans la salle :(
argl !! un subway perdu en nouvelle zélande…. mon copain a été malade à cause de son “sandwich”… moi j’avais choisi l’option “je mange un truc local”, mais copain est américain, et a eu un coup de nostalgie en voyant l’enseigne. hu hu, mon pauvre loup, il l’a bien pilée après…
Ah mais y a un vrai dossier anti-Subway alors! Moi qui pensais qu’entre le chimique et la verdure, y avait pas de risque d’intoxication! Quoique leur “Meatball Marinara” m’a fait cauchemarder, une fois…
Exceptionnel. On pense la même chose : http://thedreamsofourlife.blogspot.com/2009/10/subway-cest-pas-bon-carte-de-fidelite.html
(nouvelle sur ton blog, depuis celui d’Elixie, à très bientôt !)
Eh oui, à ma décharge, à mon Subway, au moins, les employés sont gentils
(et puis le côté standardisé est finalement assez américain, je le vis comme une expérience pittoresque)