:'(

Hier soir, il m’est arrivé un moment très digne de Quand Harry Rencontre Sally.

Vous savez, ce moment où Harry retrouve Sally au Nouvel An et, sur fond d’Auld Land Syne, lui dit qu’il aime quand elle met 1h30 à commander un sandwich, qu’il aime qu’elle ait froid quand il fait 25 degrés, et bla et bla et bla. Et ils s’embrassent et partent heureux, la musique a changé et c’est It Had To Be You, de Harry Connick Jr.

Bah là, c’était un peu ça, quand il m’a dit qu’en vrai, même si il s’énervait beaucoup, être le seul à faire à manger, il adorait ça (j’ai un handicap -20 dans une cuisine), et qu’il aimait quand je trainais au lit jusqu’à 11h30 alors que lui était debout depuis 6h, et que c’était cool quand il faisait la voix du présentateur de France Culture sous la douche et qu’il soit le seul avec qui je pourrais parler pendant des heures de Greek, et que c’était même marrant quand il lançait des débats absurdes qui m’agacent énormément (sur une échelle de 1 à 10, Moubarak est-il plutôt plus sympa ou plus con que Kim Jong-Il et Pinochet? – okay, je caricature).

C’était si émouvant que j’avais qu’une envie, celle d’un formidable bear-hug qui m’aurait coupé la respiration. Mais quand vient le moment où tout ce qu’il y a à étreindre, c’est un écran d’ordinateur et une fenêtre Skype, il reste plus que ses yeux pour pleurer. Dire “je t’aime” et “c’est fini” juste après, ça fait une super scène de film. Dans la vraie vie, on a juste envie de proférer des insanités à la face du monde tellement on est découragé, même si c’était prévisible.

.

Bon sang, mais où est Harry Connick Jr. quand on a besoin de lui?