Coming of age.

Avoir des frères et sœurs, c’est avant tout beaucoup de souvenirs de chamailleries et de méfaits perpétrés plus ou moins ensemble.

Tiens, comme cette fois où je voulais offrir à mon père son nom en hiéroglyphe, et Thierry m’avait aidée, on s’était entrainés à fabriquer du faux papyrus *effet brûlé*. Mon père a juste esquissé un sourire quand il a ouvert le cadeau. C’est-à-dire que ça lui faisait plaisir, mais comme, à côté de ça, sa moquette avait brûlé, la surprise était un brin gâchée. On se tape dessus, on se dénonce, on se cause plus, on se défend l’un l’autre auprès des parents.

Puis vient l’âge de raison: oh ouais, on boit des verres entre adultes, on devise de la vie, il veille sur moi quand je prends mes premières cuites. Le temps des chamailleries est révolu. La tendresse qui s’installe alors, tu peux pas savoir.

C’est curieux, non? La chamaillerie entre frangins est le comportement le plus puéril au monde, et pourtant, passé un certain âge, celle-ci signale le plus le renoncement à sa jeunesse, et à ce que celle-ci avait de plus attendrissant. De loin.

C’est pourquoi, histoire de mettre définitivement celle-ci à mort, je me lance: ce soir, je regarde Star Wars Holiday Special.

Wish me luck.