Ma vie professionnelle est comme une course contre mon Livret A.
Je dois avoir soutenu ma thèse avant que ce dernier ne soit définitivement vidé, ponctionné qu’il est chaque mois pour éponger le coût délirant d’une vie parisienne quand on est contractuel en milieu universitaire (et donc accessoirement payé environ 30% de moins que ce qu’on devrait). Ca a pas l’air foufou dit comme ça, mais en l’absence de plan tangible, de rédaction concrète, de composition de jury ou de date de soutenance, ça doit être la première fois que j’ai réussi à mettre une idée fiable sur la possibilité d’enfin en finir.
Vous savez sans doute que la question la plus irritante à poser à un doctorant est aussi la plus fréquente : “t’en es où, de ta thèse ? Tu la finis quand ?” – suivi, pour les plus magnanimes, d’un “ouh merde, c’est peut-être la question qui fâche ?” No shit, Sherlock…
Etre enfin parvenue, à bientôt trente ans, à trouver quoi répondre à ces zozos est un succès certain, si vous voulez mon avis.
Virgoblog 
En espérant que ce ne soit le seul…
En espérant, en effet.
Nan, il y a aussi les potes qui disent “à mon avis tu as un gros problème de définition des termes de ton sujet” trois jours avant la soutenance. Ou encore “je suis moi-même docteur, l’usage m’autorise à te poser des questions à la fin de la soutenance si je viens en robe et crois moi tu vas morfler”.
écris ton mémoire ou tu n’auras pas de poste à la rentrée c’est une bonne motivation aussi. (j’ai eu un concours d’enseignement sans m’y attendre j’avais pas écrit le mémoire parce que je préparais le concours + donnais des cours en tant que vacataire). Good luck with it all.