L’enseignement et la télé-réalité : A Love Story.
On ne le dira jamais assez, l’enseignement est typiquement le genre de métier qui s’apprend en permanence, tant on est dans l’échange, dans l’interaction sociale, la recherche de lien, le contact humain. En revanche, ce que je n’aurais jamais vu venir, c’est la nature de mes nouveaux mentors. Par exemple :
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– En semaine 5, en pleine des évaluations des TD :
“Je vais être honnête avec vous, j’ai détesté. Je me suis ennuyée, j’ai surtout eu l’impression que vous essayiez d’être John Adams. Moi, ce que je veux voir, c’est vous, je veux voir cette étincelle que j’ai vu pendant vos participations en classe.” – ça passe toujours mieux pour expliquer le concept de la paraphrase, quand on le dit avec les mots de Demi Lovato (mon nouvel animal-totem), juge de X Factor aux Etats-Unis.
Et si un jeune insolent se la ramène un peu trop, il reste toujours la jurisprudence Britney: “Que faites-vous là, au juste ? Qui vous a autorisé à suivre ce cours ?”
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– En semaine 7, le corrigé du partiel de mi-semestre peut être sanglant :
“Ecoutez, j’irais pas jusqu’à dire que tout est dans le dressage, mais tout de même. Quand on voit votre copie, c’est pas joli, ça met pas en appétit, vous voyez. Alors même si c’est très bon derrière, moi ça, j’achète pas si c’est au menu d’un restaurant”
J’ai beau détester frangin Demorand, il est spot-on (enfin peut-être pas dans MasterChef, mais appliqué à mes paquets de copies, si). Des fois, je me demande même si l’épreuve de dressage ne serait pas judicieuse, dans le fond.
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