When Life Gives You Lemons, Make Lemonade.

Et quand la vie n’a que des carottes à offrir (vous savez, ces carottes qui restent dans le fond du bac à légumes et qui sont vouées à devenir cet aliment qui moisit et que vous osez plus retirer de votre frigo parce que, justement, il est moisi, c’est dégueu à toucher, duh), vous avez le choix entre refaire votre huitième recette de velouté carottes-cumin depuis 2 mois ou expérimenter une recette si anglo-saxonne que finalement, on n’est plus trop sûr d’aimer.

1978

Puisqu’on est dans un cas d’école de post “lifestyle”, il me paraissant logique de partager avec vous ma photo de famille préférée, elle date de 1978 et je ressens beaucoup d’amour en la regardant.
D’ailleurs : ☺♥♥♥☺

Mais revenons à :

Le carrot-cake entre anglo-saxonisme épicé, pâtisserie de réconfort et volonté de puissance.

J’avais donc, depuis 3 semaines, ces carottes au fond de mon fridge et deux livres de recettes plus ou moins classiques de l’autre côté de l’Atlantique. J’ouvre le premier bouquin qui me propose une recette de carrot-cake relevant de la plus parfaite orthodoxie du genre. Mais je n’aime pas : les raisins secs (for obvious reasons: existe-t-il un aliment plus NUL que les raisins secs ?),  la cannelle, la muscade, la cardamome, mettre du jus d’orange sur les trucs (j’aime pas les agrumes, no judging please, ça m’a créé une enfance suffisamment difficile comme ça). Cet amour purement anglo-saxon pour les épices m’a toujours fascinée, je crois que c’est là que j’y loge la plus grande expérience d’exotisme de mes années d’expatriation. Pas forcément dans un sens positif, dans ce cas précis. On parle quand-même d’une culture qui privilégie le pumpkin spice latte au chocolat chaud, ça me dépasse complètement. Par chance, la personne derrière le bouquin édité par la pâtisserie Magnolia (enseigne cultissime à New York) a visiblement le même problème que moi. Du coup, le livre propose une recette étonnante, où le carrot cake est aménagé avec des ananas au sirop et de la noix de coco au lieu des raisins et de la plupart des épices (de là à dire que la recette a été conçue un soir de murge à la piña colada, il n’y a qu’un pas). Le souci, c’est que je suis pas folle non plus de coco, ni d’ananas (à part en charlotte).

Or vous savez ce qu’on dit, le monde se divise en deux catégories, ceux qui suivent la recette au mot près, et ceux qui n’ont pas peur de vivre au jour le jour et de laisser parler leurs tripes, s’émancipant des ordres pour agir selon leur conscience (ces gens là colonisent la section commentaire de Marmiton, d’ailleurs, ils ont en général remplacé la crème par du lait et le chocolat par du fromage rapé et c’était délicieux).Concrètement, mon point marmiton a donné le résultat suivant :

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LES SOLIDES:

– 2 cups de farine

– 2 cuillères à café de levure

– 1 cuillère à café de cannelle (moitié moins que la recette traditionnelle)

– un peu de sel

☛ A mélanger dans un premier récipient.

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LES LIQUIDES

– 1 cup d’huile de tournesol

– 3-4 oeufs (suivant leur taille)

– 1  cup 3/4 de sucre roux

– 2 cuillères à soupe de jus d’orange (dans un grand sens du compromis)

– une cuillère à café d’arôme de vanille

☛ A battre dans un récipient plus gros avant d’y incorporer les solides.

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LES FRUITS

– 2 cups de carottes rapées

– 1 cup de noix de pécan concassées

– 3/4 de cup de poudre d’amande

☛ A mélanger dans la préparation ci-dessus.

☛ Puis : 50 minutes au four à 180°C.

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LE GLAÇAGE

– 30 grammes de beurre

– 150 grammes de cream cheese

– 2 cups de sucre glace

– 1 gousse de vanille

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carrotcake

Résultat final ? L’union maléfique entre le carrot-cake classique et la tradition franchouillarde de l’amandine : une tuerie.

(en revanche, l’image saine et détox que je me faisais de tout ce qui était labélisé “à la carotte” en a pris un coup sévère)