Vous savez, ce sentiment, quand vous voyez un ami proche ou très proche en détresse parce qu’un de ses parents a un truc un peu sérieux ou vraiment très très grave : vous voulez être là, mais vous savez pas comment faire sans être trop envahissant, ou pas assez présent, ou que vous avez peur de pas choisir les mots justes, enfin bref, vous savez rien. Avec le temps, on apprend que tout ça, c’est du vernis, peu importe la maladresse, la présence compte, point.
Mais à côté de ça, il y a toujours un deuxième sentiment qui s’invite : je m’étais donc toujours demandé ce que ça ferait si ça m’arrivait à moi, si j’apprenais une mauvaise nouvelle à propos d’un parent proche. Si j’éclaterais en larmes, si je me réfugierais dans le boulot parce que the show must go on, si je serais dans le déni ou quoi que ce soit du genre. Mais cette pensée reste fugace parce que 1/ la priorité reste l’ami à épauler, 2/ on se dit qu’on le saura bien assez tôt.
Maintenant je sais : depuis que j’ai appris, il y a trois jours, que mon père avait la maladie de Parkinson, j’ai rarement eu autant sommeil.
Mais alors sommeil, putain.