Dude, je crois que j’adore la nouvelle affiche promo pour la troisième saison de Girls. A peu près autant que j’avais adoré le finale de la 2e saison du show, d’ailleurs.
Je me rappelle, la fin avait été très critiquée pour son côté lénifiant/culcul/fairytale tendance “deus ex machina” à mille lieues de ce que Lena Dunham s’est attachée à construire depuis le printemps 2012, et surtout à mille lieues des provocs qu’elle a essaimé à longueur d’épisodes, notamment autour de sa nudité pas assez jolie au goût de certains.
Pour rappel, et spoiler alert, le show se finissait sur une Jessa toujours MIA, Shoshannah croquant le célibat à pleines dents en serrant des mecs en soirée biergarten, Marnie retrouvant Charlie et la sérénité qu’elle avait perdue en le quittant, et Hannah se faisant littéralement sauver de la dépression la plus aggravée par un Adam qui aurait presque pu arriver en cheval blanc.
C’était tellement outré que c’en était presque grotesque, et pourtant, je trouve que cette façon de se vautrer dans un cliché nous rappelant les heures les plus sombres de Sex and the City (mais qu’est-ce que c’était bieeeeen, pourtant) était la plus magistrale provoc de Lena Dunham depuis le début de sa série. Pour moi, ce finale signifiait deux choses :
– Même ses pauvresses détestables, même Hannah ont droit à un conte de fées, oui, je vous regarde, vous, qui avez défoncé l’épisode 5 de la saison 2 à coups de condescendance malsaine.
– Mais au fait, qui a dit qu’un conte de fées, c’était une bonne chose ? Vu la gueule de la série, jusqu’ici, voir deux de ses héroïnes sauvées par l’amour avec un mâle plus ou moins alpha n’a rien d’une bonne nouvelle pour elles, et présage d’une bien violente déconstruction du trope d’ici janvier, dans la lignée de tous les autres tropes féminins qu’elle a dégommés depuis une vingtaine d’épisodes.
Rien que pour ça, pour mes gloussements juvéniles à voir Adam dire “I was always there” suivis d’une certaine tristesse quelques secondes après, j’avais hâte de voir la suite. Et cette affiche chiadée avec des costumes tout en décalage avec la série, où, au passage, personne ne regarde dans la même direction, donne à espérer la meilleure des déconstructions.