Je crois que je viens de passer une soirée à m’abrutir le cerveau en lisant des blogs dits “influents” et leurs commentaires. Dorénavant, je m’en tiendrai à mes blogs de gonzesses, qui à la limite restent inoffensifs (on reviendra sur ce concept d’inoffensif) et je vais enfin me décider à suivre le conseil de Clément et fréquenter le Monde et le NYTimes. En moins de deux heures, j’ai lu: des prétentieux puants mais pas si provoc’, des cons charognards pas si intéressants, des beaufs un peu trop geeks, et des pouffes un peu trop vendues au grand capital. J’overdose de l’indigestion, là, les enfants. Au final, vous savez quoi: eh ben j’aime bien le premier degré (je dis ça, c’est à cause que les blogueurs dits “influents” et leurs snipers se servent un peu de l’excuse du 3000e degré pour justifier leur auto-alimentation verbale). Passons.
Au final, ça m’apprendra, j’ai qu’à pas jouer l’apprentie sorcière du réseau social, m’en tenir aux réseaux de gens que je connais et sortir le nez de mon clavier. C’est vrai, quand j’ai eu Google Wave, j’étais très excitée. Toujours dans ma lobotomie du web mondial, j’étais convaincue que le monde se diviserait en deux catégories: ceux qui auraient Google Wave parmi les premiers, et les autres. Autres = ceux qui creusent. Du coup, j’ai été bien contente de quitter relativement vite le camp des losers (6 semaines après le lancement de la bête). Ce n’est qu’après que je me suis rendu compte qu’en fait le monde se divisait en deux catégories: ceux qui ont entendu parler de Google wave, et ceux qui n’en ont rien, mais alors rien-à-foutre. Du coup, catégorie 1 = nolife = toi, tu creuses. Je creuse donc toujours.
Passée cette désillusion, je continue de penser que Google Wave est un outil très performant révolutionnant les modes de communication et d’interaction de groupes (t’affoles pas on est pas chez Stagueve ou que sais-je ici, je vais pas te faire un topo technique sur la bête, je suis même pas sûre de comprendre moi-même). Le mail du futur, que j’ai dit aux copains, pour les appâter. Ils m’ont répondu: ouah c’est du Jules Verne, ton truc! ceci dit, t’emmerdes pas pour nous on est resté au XIXe siècle. C’est frustrant. Pas de bras, pas de chocolat (mais d’où vient cette expression?), pas de copains, pas de wave.
Du coup, j’ai bien réfléchi à comment rendre attractive cette sympathique révolution de l’échange interpersonnel. J’ai bien regardé toutes les vidéos explicatives avec les deux Australiens mal habillés et un peu pâlots, épluché les sites de geek (pas d’une grande aide), reconsidéré les “oh” et les “ah” de mes contacts Facebook, et tenté de reformuler les choses dans mon langage… Après mure réflexion, il est apparu que Google Wave, ça reste surtout un outil trop bien pour organiser des barbecues.
Ah. Continue reading →