See you later, Alligator

Hey, salut salut, bienvenue aux lecteurs venus de chez Elixie. Vous avez fait bondir mes statistiques, du coup, j’en serais presque intimidée de prendre la parole. Mais “c’est mon blog, je fais ce que je veux”, comme on disait en 2006, donc aujourd’hui, je vais causer moderie absurde (mais cool).

J’en suis arrivée à un tel degré d’ennui que j’ai bien envie, désormais, de montrer une fringue/moderie cool par semaine. Genre créer un rendez-vous sur ce blog vaguement aussi bordélique que ma table de nuit. Cependant, j’ai des doutes et je vais expliquer aujourd’hui pourquoi je suis une blogueuse-mode ratée – outre le fait que j’ai pas un rond (ça limite les “supercrush” chez Sandro et compagnie – ça, et le fait de pas habiter la France, remarquez) – en fait, c’est peut-être tant mieux.

– je sais pas prendre des photos de look. Outre le montrage de fringues sorties y a plusieurs mois, mon surmoi est encore trop présent pour arriver à faire ça proprement. Beh ouais, j’assume pas de me prendre pour Gisèle toute seule devant mon appareil photo et les 3 chats de ma logeuse qui comprennent pas trop le problème. Du coup, j’essaie de parodier d’autres blogs de mode, ça m’aide à me donner un éthos de bonnasse. Mais bon, faute de matériel et de cadre adéquat, j’avoue que dans l’étude suivante, ça tient plus de Charly que de Betty.

– je suis pas tout à fait une superstar du storytelling. Les lecteurs assidus de blogs de modeuses comprendront. L’anecdote du quotidien, pour montrer que “nom de Dieu, ces instants de vie pris à la dérobée, c’est ce qui fait que nous sommes tou(te)s des êtres de chair et de sang et que la vie n’est rien qu’une chienne de complexité, même avec des fringues hors de prix”,  c’est un élément structurel qui sépare la blogueuse de la rubrique mode de Elle. Mais là, par exemple, j’ai hésité entre 3 pistes. Continue reading

Jane Austen meets 50 Cent

Un des avatars du retour en force du nœud et des imprimés Liberty en 2008 et surtout en 2009, c’est le retour d’autres fanfreluches dix-neuviémistes a tendance “je suis une héroïne romantique” et “I could forgive Darcy’s pride, had he not hurt mine.“* Parmi ces artefacts niais, les camées. Je ne sais pas comment c’était en France, mais ici, l’hiver dernier, on s’arrachait pas mal ces petites cochonneries vendues à prix  dérisoire chez Forever 21 et un peu moins dérisoire chez Urban Outfitters. Dans le fond, c’est pas un peu gnagnan, cette affaire?

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Sauf si… Continue reading

Topshop à NY: chronique d’un échec?

I’m back in the City, betchezz!!!

Fini les considérations arty sur Venise, revenons à nos moutons états-uniens. A Paris, je frémissais d’impatience à l’idée de découvrir The Kooples et autres COS sans compter Comptoir, Sandro et compagnie (j’ai hésité à faire un post dessus, genre la Française qui a pris du recul par rapport à la réalité de la mode parisienne, genre sage sur la colline – en l’occurence l’île – puis finalement non). Arrivée à New York, je voulais vite vite aller à Urban, à Uniqlo (non, Uniqlo n’est pas vraiment présent en France) et sa majesté Topshop. Forcément.

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La grosse surprise, c’était les soldes chez Topshop. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le shopping made in US, il faut savoir que les soldes dans les boutiques de fringues c’est tout le temps. En gros, 3 mois après la mise en rayon d’une collection, on est à peu près sûr de la retrouver au sale corner de la boutique (souvent très bien soldé). En fait, quand on est malin, on s’habille à vraiment pas cher en prenant que en soldes. Sauf à Topshop. Ils ont bien un corner “last chance to buy”, mais absolument pas soldé – faut voir que quand tu passes à Topshop juste après Uniqlo, Banana Republic et même Bloomingdales, ce corner, il est juste abusé. Rien n’y est jamais en promo, aucun portant “special sales”, rien, naught, nothin’. Ajoute à ça que la version en dollars est carrément surévaluée, ce qui devait arriver arriva: la moitié de la boutique (4 étages, quand même) est entièrement bradée, mais pas à l’Américaine. Là, les articles soldés prennent au moins les 2/3 de l’espace et les prix sont sacrifiés. Sur une surface si importante, c’est vraiment impressionnant. Continue reading

Néo-loyalisme

Aujourd’hui, c’est vêtements et patriotisme.

Parmi les fêtes d’Amérique, nous avons le Flag Day, relativement imminent (le 14 juin, en fait), pas mal apprécié, voire férié dans certains Etats. Oui, les Américains ont une fête pour leur drapeau.

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De fait, le rapport des Américains à leur drapeau est beaucoup moins complexé qu’en France, où arborer les couleurs nationales est taxé de chauvinisme, voire de frontisme, voire pire (si si), de sarkozysme (on n’aime aucun des trois). Y avait pire en parlant de dieudonnisme, mais j’en ai eu marre des mots en -isme (ne jamais en abuser, m’avait dit ma prof de Français en 1e). Aux Etats-Unis, le drapeau est plutôt vécu comme un symbole festif et joyeux, pas nécessairement agressif (enfin des fois, si), et l’amour de son pays n’est pas nécessairement mal connoté. Du reste, le drapeau y est graphiquement assez intéressant.

Bref, il n’est pas rare de voir la bannière étoilée décorer les maisonnettes de banlieue (SI, Brooklyn c’est la banlieue, et c’est quand même hype et TROBIEN) et on ne s’imagine pas vivre dans un nid de vétérans du Vietnam ayant mal digéré les attentats du 11 septembre.

Seulement, moi, depuis quelques temps, je suis noyée sous les déboires administratifs, rapport à un visa qu’on voudrait moyennement me renouveler. Chiotte, à une semaine du Flag Day, alors que j’avais prévu un post sur Trader Joe’s (oué, c’est un supermarché, mais c’est quand-même la chose qui doit réconcilier le monde avec les Américains), et alors que je me disais même qu’au-delà de l’Hudson River, la vue était jolie (aimer le New Jersey, c’est un peu le comble de l’acculturation). J’ai donc décidé que puisque l’Amérique ne voulait pas de moi, eh bien moi non plus, je ne voudrais pas d’elle.

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