Parmi les trucs faussement chauds de vendredi (je sais, on dit “buzz”), il y a eu le trailer de Sex and the City 2 (il y a aussi eu R-Patz en Kurt Cobain putatif, mais c’est une autre histoire – qui mériterait un sort elle aussi – j’ai l’impression d’être la seule que ça choquait pas). Le trailer de Sex and the City 2, pour vous dire, il a fait dévier ma blogroll Hellocoton et mon Twitter vers un océan de “hiiiiiii”, de “trop excitée!!!!!” et de “oh mon dieu Aidaaaaaan” (souvent mal orthographié, ce qui suffirait à faire mon opinion sur les gloussements 2.0 de ces demoiselles).
Mouais. A vrai dire, le premier trailer m’avait déjà pas mal révoltée, là, je rends les armes.Tiens, et si j’avais voulu être une vraie blogueuse à blog de fille, j’aurais fait un titre de type “le buzz qui nous prend pour des buses” (vous avez remarqué à quel point la modeuse espère se refaire une virginité de fille cool et détachée en mettant des calembours et des blagues carambar en guise de titre?)
Bref, revenons à Sex and the City 2 et pourquoi ce trailer, comme son précédent, me fait suer des dents, avoir mal aux ongles, saigner des yeux et des oreilles (que des choses pas agréables, on est d’accord).
Une très éloquente de Time Out NY en avril 2008
La première affiche était déjà très programmatique: elle montrait une Carrie vieille peau surbronzée sur fond de logo en strass, arborant des aviators dorées. Comme pour afficher que, bien loin de la rédactrice free-lance qui a fait rêver toutes les blogueuses de cette planète, maintenant, elle n’est qu’une de ces poules sans classe entretenues jusqu’au bout des ongles (manucurés dans l’Upper East Side j’imagine). En fait, cette affiche m’a toujours rappelé la série Luxury de Martin Parr, où il photographie les jet-setteurs de cette planète en adoptant le même parti-pris que s’il photographiait des pauvres mineurs d’un pays noir mancunien à la période Thatcher. Le résultat était indécent et clinquant – fascinant. Là, c’est pareil, le fascinant en moins, le cynisme en plus. Alors comment en est-on arrivé là? Continue reading