Deux mots clés sont tombés : “Qui est Guy Fawkes sa date de naissance, de mort, etc.” et “Qu’est-ce que Guy Fawkes a voulu faire”.
Donc au cas où d’autres joyeux drilles passeraient par là (quoique bordel, le Robert 2 et l’Encyclopaedia Universalis, c’est pas non plus complètement pour les chiens… bref).
En 1605, le jeune Guy et des copains à lui fomentent une conspiration (d’où Plot) qui vise à faire exploser le Parlement britannique (avec de la poudre : Gunpowder). D’où le terme de Gunpowder Plot ou encore Bonfire Plot. Il est catholique, né en 1570 à York (quoique ça, on s’en fout assez) et il meurt le 31 janvier 1606. C’est couillement important qu’il soit catholique, dans le contexte d’une Angleterre qui vient de passer anglicane depuis quelques décennies (depuis qu’Henri VIII a décidé de faire comme Elizabeth Taylor, mais 4 siècles avant, ie. avoir autant de femmes que de doigts de pieds). L’Angleterre devient anglicanne et anti-catholique/anti-papiste à partir de 1531. Bref, le complot vise à buter le Roi d’Angleterre, Jacques Ier, qui est protestant, et ses sbires (ça c’est pour donner une tonalité dramatique, genre en vrai, Jacques Ier, c’est Darth Vader), à un moment méga-symbolique, le jour de l’ouverture du Parlement (à Westminster). Un semblable acte anarchiste a été commis le jour de l’ouverture du parlement dans les années 1980, quand Lady Di est venue arborant un chignon qui a volé la vedette à Elisabeth (et ça, putain, ça se fait pas…). Ca avait fait un énorme scandale dans le Sun et dans le Mirror à l’époque. C’est vous dire si c’est une date importante dans le calendrier politique britannique. Bref, la conspiration des poudres est déjouée le 5 novembre 1605, et du coup, la monarchie britannique est considérée comme sauvée ce jour là. C’est pourquoi on célèbre de nos jours encore le Guy Fawkes’ Day en Angleterre, avec… des feux d’artifices. On promène aussi un épouvantail qui représente Guy Fawkes dans les rues de Londres. Par ailleurs, vous vous en doutez, le monsieur est condamné à mort : il est pendu et écartelé (mmmm…).
Voilà. Du coup, dans V for Vendetta, l’histoire de Guy Fawkes est reprise par le personnage de V, un anarchiste qui combat un régime totalitaire. V, ça fait Vendetta, mais c’est aussi le 5 romain (là vous pouvez dire ouaaaaaah, elle est foooorte virgo, elle a trop le pouvoir de la nalyse en elle, c’est trop impressionant). Le monsieur n’est plus tant l’homme qui a mis en danger la monarchie que celui qui affronte un pouvoir autoritaire au nom de la liberté. V se déguise en Guy Fawkes et fait exploser le Parlement un 5 novembre de je-sais-plus-quelle-année-dans-le-futur.
Amis de l’Histoire, bonne journée.